Vous avez peur d’avoir de petits trous de mémoire ? Vous aimeriez entretenir les capacités de votre cerveau ? Nous avons une solution pour vous : apprendre une (ou plusieurs) langue(s). Diverses études ont en effet démontré que le fait de parler au moins deux langues avait un impact positif, non seulement sur nos fonctions cognitives, mais aussi sur le vieillissement de nos neurones. De la prévention de la maladie d’Alzheimer à l’augmentation des « performances intellectuelles », voyons les bienfaits de l’apprentissage linguistique sur le cerveau.
Retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer grâce aux langues
Les langues étrangères : un rempart face à Alzheimer
Pour éviter le développement des symptômes significatifs de la maladie d’Alzheimer, il est important de préserver ce que les spécialistes appellent notre « capital-cerveau ». Cela passe notamment par la création de nouvelles connexions entre nos cellules nerveuses grâce à l’entraînement cérébral.
Autrement dit, pour garder un cerveau en bonne santé, il est important de lui faire faire de l’exercice. Vous pouvez par exemple stimuler vos neurones en pratiquant une activité physique régulière ou en jouant à des jeux de mémorisation.
Un autre type d’exercice qui fonctionne particulièrement bien pour développer de nouvelles connexions neuronales est l’apprentissage linguistique et l’utilisation d’une seconde langue. Les chercheurs ont en effet découvert que, chez les individus bilingues, les symptômes d’Alzheimer avait tendance à apparaître plus tardivement. En moyenne, la maladie se développe 5 ans plus tard que chez les personnes ne parlant qu’une seule langue.
Rajeunir son cerveau de 5 ans grâce aux langues
Pourquoi un tel écart ? Il semblerait que le cortex des personnes parlant plusieurs langues soit plus épais que chez les sujets « monolingues ». Ceci permettrait de préserver davantage les zones du cerveau liées au langage et aux fonctions exécutives.
« Une étude écossaise parue dans la revue Annals of Neurology, apporte la preuve qu’avoir appris au moins une langue étrangère dans sa vie est un facteur indépendant de protection des fonctions cérébrales après 70 ans. »
Source : ÊTRE POLYGLOTTE PROTÈGE LE CERVEAU DU VIEILLISSEMENT – Planète Santé
Et si vous pensez qu’il est trop tard pour protéger votre cerveau en apprenant une nouvelle langue, lisez ceci : Est-il plus difficile d’apprendre une langue à l’âge adulte ?
Améliorer ses performances cérébrales : l’un des bienfaits de l’apprentissage linguistique sur le cerveau
Des effets immédiats sur les performances cognitives
Pourquoi apprendre une langue si c’est pour n’en ressentir les effets sur le cerveau qu’au bout de plusieurs années ? En réalité, il n’est pas nécessaire d’attendre d’être vieux pour constater l’impact positif des langues étrangères sur notre cerveau. Il s’avère que les personnes qui apprennent une nouvelle langue obtiennent quasi-immédiatement de meilleures performances cognitives. C’est ce que prouve une étude menée par des chercheurs de l’université de Pennsylvanie.
Les participants à cette étude, 39 étudiants anglophones, ont assisté à des cours de chinois pendant 6 semaines. Les scientifiques ont fait passer à chacun des volontaires des IRM avant et après chacun de ces cours. Ils ont constaté une rapide évolution neuronale, notamment auprès des étudiants les plus performants. Les réseaux cérébraux de ces derniers sont devenus bien plus performants qu’avant les cours de chinois.
Cela tend à prouver que l’activité cérébrale induite par l’apprentissage linguistique dynamise notre cerveau et l’aide à devenir plus performant.
Des scientifiques unanimes
Plusieurs autres études viennent corroborer ces conclusions. En Suède, des chercheurs ont démontré que l’apprentissage des langues était un meilleur exercice pour le développement du cerveau que l’apprentissage de la médecine par exemple.
Aux États-Unis, Judith Kroll, une scientifique cognitive, a également démontré que la faculté des personnes bilingues à jongler entre deux langues « réorganise » les connexions cérébrales. Ainsi, le cerveau des individus parlant deux langues est fait de telle manière que ces derniers arrivent plus facilement à traiter deux informations simultanées.
« Learning another language is not only learning different words for the same things but learning another way to think about things. » Cette citation de la journaliste Flora Lewis ne pourrait être plus vraie. Apprendre une langue, c’est bien plus que développer son vocabulaire, c’est aussi une manière de remodeler ses connexions neuronales pour les rendre plus efficaces.
Les recherches de J. Kroll démontrent par ailleurs que lorsque l’on parle deux langues, l’information reçue transite plus facilement dans notre cerveau, même lorsque nous sommes face à une situation « monolingue ». C’est pourquoi les bilingues sont généralement meilleurs que les autres lorsqu’il est question de réfléchir à plusieurs choses en même temps.
Parler au moins une langue étrangère, c’est l’assurance d’avoir un cerveau plus performant, en meilleure santé et pour longtemps. La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez vous y mettre à n’importe quel âge ! Alors, anglais, espagnol, italien… peu importe où va votre préférence. Les bienfaits de l’apprentissage linguistique sur votre cerveau se feront ressentir quelle que soit la langue choisie.