L’ONU a récemment proclamé 2019 comme l’année des langues autochtones, mais
quelles-en sont les raisons ?
Saviez-vous qu’une langue autochtone disparaît toutes les deux semaines ? C’est afin de sensibiliser
le monde à ce lourd bilan linguistique et culturel que l’ONU lance l’Année internationale des langues autochtones.
Les langues et peuples autochtones en danger
Selon l’ONU une langue autochtone disparaît toutes les deux semaines, mettant des populations en péril… Les langues vivantes retranscrivent non seulement l’histoire et les traditions, mais aussi la mémoire et les modes de pensée des peuples. C’est pour cela que ce phénomène de disparition est un réel fléau pour la diversité culturelle mondiale. Ainsi, les langues sont en effet un vecteur de survie des savoirs et de la culture pour les peuples.
Les langues, dont chacune a son identité propre, permettent la transmission des savoirs ainsi que d’écrire l’avenir des peuples. Elles sont essentielles pour la protection des droits de l’homme, la consolidation de la paix et le développement durable. Selon l’ONU, les langues autochtones sont des « systèmes de connaissances vastes et complexes ».
La diversité culturelle mondiale est une richesse qu’il faut impérativement préserver et les langues autochtones y contribuent tout autant que l’anglais ou le français. Elles sont parmi les plus anciennes de l’humanité, il est donc primordial de les faire perdurer.
Redynamiser ces langues
C’est dans ce contexte de péril que l’Instance de l’ONU sur les questions autochtones souhaite mettre en lumière, les peuples et les risques auxquels ils sont exploités. Cette Instance veut avant tout attirer l’attention sur plus de 4000 langues autochtones et faire leur promotion afin de les revitaliser.
Afin de préserver ces langues, il faut que les gouvernements s’impliquent. L’Instance de l’ONU incite ces derniers à intégrer les langues autochtones dans l’administration publique et à créer des centres d’études de langues. L’ONU incité également l’étude des cultures autochtones dans les universités mais aussi à intégrer leurs apprentissages dans les écoles locales afin de les préserver et protéger.
Selon l’ONU plusieurs exemples de redynamisation des langues ont été réussis, Hawaï par exemple a pu faire de la langue Hawaïenne la langue officielle de l’Etat alors qu’elle était en danger de disparition.
Cette année marquera donc cette volonté de l’ONU de revitaliser les langues autochtones avec différents événements liés à celles-ci. On compte par exemple des réunions d’experts nationaux et internationaux et de multiples initiatives qui seront lancées à l’échelle mondiale.